Histoire de la famille Mignon.

Florent Terme

Florent Terme

LES MIGNON UNE SACRÉE FAMILLE! …fabricant d’allumette à Marseille ,son industrie prospérait et il vivait joyeusement, menant une existence bourgeoise et luxueuse. Il était propriétaire du Cirque de Marseille ,qu’il exploitait avec des imprésario, et également propriétaire exploitant des tramways à chevaux de cette ville. La fabrication des allumettes était libre en France jusqu’en 1872,date à laquelle elle fut affermée à une compagnie avant de devenir monopole d’Etat en 1880. Ce fut un coup terrible pour MAXIMILIEN qui fut contraint d’abandonner son usine mais continua à mener grande vie! Il roulait calèche sur la Canebière, insoucieux du lendemain, il dépensait sans compter… tout en ne gagnant rien. Il était très charitable et continuait de faire le bien sans se soucier de ses revenues qui s’amenuisaient gravement. Sa bonté était si grande qu’il lui arrivait de prendre une voiture pour faire travailler un cocher sans client.Comme il n’en avait pas besoin et ne désirait aller nulle part, il lui commandait(En face) puis il réglait la prise en charge à l’automédon enchanté d’une telle aubaine. L’inévitable catastrophe ne se fit pas attendre. IL se trouva bientôt sans ressource, complètement ruiné, sans même pouvoir caresser l’espoir de retrouver une situation. Ne sachant que faire il s’installa sur les foires pour présenter sa femme en qualité de colosse: Mme Maximilien JANSELME pesait 146 KILOS et mesurait plus 1,90 m ! Les époux débutèrent à NIMES avec un modeste entre sort. Lorsqu’ils allaient voir cette femme colosse les Nîmois s’écriaient avec humour: ((Qu’elle est Mignonne!))car Madame JANSELME en dépit de son exceptionnelle stature était très jolie. Les surnoms étaient à la mode à cette époque, son épouse se trouva bientôt qualifié de celui de MIGNON puisqu’il était le mari de la MIGNONNE!
L’exhibition ne rapportait guère et ce genre de travaille ne leur plaisait pas.La vue de petits marchands de bonbons qui exerçaient leur négoce sur les promenades marseillaises les les ins-pira.Un ami les encouragea et ils se mirent à fabriquer des berlingots.MAXIMILIEN les fit vendre par sa femme,en plein air, sur le très modeste éventaire que constituait une petite table;bientôt il installa un véritable banc et se mit à fabriquer les bonbons sur un marbre à coté. Les berlingots étaient délicieux, la vendeuse pimpante, JANSELME intelligent et courageux ne tarda pas à développer sa nouvelle et originale affaire. IL aménagea un grand banc volant avec des tourniquets que les clients faisaient tourner pour gagner de très gros berlingots.Une baleine indiquait les points amenés, il donnait autant de bonbons que des points indiqués;le maximum était cinquante .Un orgue de belle dimension placé sur un chariot prolongeait l’étalage derrière lequel se tenaient((MIGNON et la MIGNONNE)), leurs trois filles:SIDONIE AURORE et CORNELIE.Ils étaient vêtus de blanc et portaient tous,hommes et femmes,une sorte de coiffe blanche dont le devant relevé à la Boulonnaise servait de fond aux six lettres de ((MIGNON))brodés en rouge ;chacun d’eux portait au front l’enseigne de la maison!Les hommes armés de grands ciseaux de coupeur d’habits taillaient les berlingots à même la pâte encore chaude,en scandant en mesure du bruit des lames de leurs outils sur le marbre,les airs que l’orgue moulait au fil de ses cartons perforés.Les femmes se tenaient aux roues que tournaient les clients et vendaient les friandises qu’ils gagnaient L’ensemble de ces huit personnes, toutes pareillement vêtues,affairées devant ce banc très long, complété par un orgue imposant ne manquait pas de pittoresque et attirait la foule. Ce fut la REUSSITE.

MAXIMILIEN protégea sa fabrication en déposant la marque des “BERLINGOTS MIGNON”… puisque sa femme était la MIGNONNE. CORNELIE la plus forte des filles,elle pesait 110 kilos,sa corpulence comme celle de sa mère ,ajoutait encore à l’attrait de leur curieuse confiserie.elle épousa,à Nîmes ,un sédentaire POUZERGUE,qui ne tarda pas à abandonner la compagnie de chemins de fer qui l’employait pour se joindre à l’exploitation familiale. POUZERGUE, entretenait des relations amicales avec la célèbre anarchiste LOUISE MICHEL.Ce fut un évènement lorsque “la vierge rouge” vint séjourner quelques jours chez eux à Montpellier portant dans un panier, son compagnon, un chat qu’elle emmenait partout avec elle. Pleine de méfiance, la police monta la garde avec vigilance autour de la voiture des POUZERGUE-MIGNON pendant toute la duré du séjour de le farouche révolutionnaire parmi eux. Ils vivaient TOUS de ce métier. Ils parvenaient même à réaliser de petites économies à l’exemple de SOCRATE qui possédait un petit tube dans lequel il empilait des louis d’or; lorsque celui-ci était plein, il déclarait, goguenard, en montrant son originale cassette: “je ne travaille plus, voilà de quoi passer l’hiver!”. Il se maria avec ROSE MICHEL dont les parents tenaient un tir forain. Le jeune ménage monta alors à son tour sa propre baraque.Ils eurent onze enfants. JACQUE-MAXIMILIEN mourut à MEZE dans l’Hérault en 1908,ses enfants se séparèrent et installèrent chacun leur confiserie,tous à l’enseigne des”BERLINGOTS MIGNON”.

 

Adrien Terme et Libérté Chérie Janselme
Foire de Lille
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L’un des deux, MAXIMILIEN II, se consacra à des exhibitions, tel Fernand RAKAKO, l’homme à l’estomac d’autruche; Madame BABAULT la femme homard et des animaux exotiques; mais il abandonna les entre sorts pour revenir à la confiserie. Il avait épousé Jeanne MARTEL, descendante d’une vielle famille foraine belge, dont les parents tenaient un panorama. Un de ses fils CARLOS, épousa MARIE JEANNE AZEMA et succéda à son père. Son frère SPARTACUS et sa sœur ÉMILIENNE continuèrent le métier. Une des filles de SOCRATE, qui avait reçu le prénom assez inattendu de “LIBERTÉ CHÉRIE” épousa à SETE, ADRIEN TERME qui, après avoir tâté un peu de tous les métiers, il avait même été laveur de bouteilles chez le député-viticulteur BARTHE, exerçait la profession de docker dans ce port méditerranéen. Il était né 1898 à la SEYNE, juste au moment ou la poudrière avait sauté; son père, mécanicien de la marine, était logé autour du chantier sinistré. L’amiral TISSOT fut son parrain. SOCRATE mourut en 1918 à ROMAN, les jeunes époux TERME et leur belle-mère voyagèrent ensemble jusqu’en 1925.Ils commandèrent leur première baraque personnelle au spécialiste constructeur DEVOS. ADRIEN se trouvant trop à l’étroit pour exercer son nouveau métier dans les foires du Midi, décida de monter dans le NORD espérant que dans cette région il pourrait mieux y développer son entreprise. C’est ainsi que, année après année, pendant dix ans, les MIGNONS construisirent leur ((TOURNEE)): d’AMIENS à CALAIS en passant par LILLE, SAINT-OMER et ROUBAIX.

Grâce au travail, au talent de LIBERTEE, à l’intelligence d’ADRIEN et au soleil de leur accent, les berlingots MIGNON se vendirent très bien. Après un retour précipité dans le MIDI, du aux évènements de 1939,c’est avec joie et enthousiasme qu’ils remontèrent dans (ch’NORD)dés la fin des hostilités. Syndicaliste convaincu, ADRIEN avait adhéré en 1920 à “”L’AVENIR FORAIN””, il fut syndiqué en 1937 et c’est après la guerre qu’il participa à la formation du S.N.I.F avec DAMET, BAGET, BARON, etc. Il fut de ceux qui démarchèrent pour obtenir auprès du gouvernement de VICHY la réouverture des foires. A la fusion des syndicats, il fut élu administrateur puis vice-président, au coté de PAOLI de la nouvelle organisation pendant prés de 30 ans. Sa fille ROSE qui avait épousé PIERRE LANZONI, forain, succéda dans la gestion de l’entreprise.Son fils LOUIS, mordu de cinéma, produisit et réalisa des films de cinéma tel que Le bon Génie(univers poétique de la fête foraine),Les filles de la Route (le trajet quotidien des ouvrières du textile) qui obtint le prix de la critique au Festival de TOUR. Parallèlement LOUIS continua son métier de confiseur MIGNON dans les foires commerciales. Et dans la saga des “TERME” il est bon de signaler qu’un autre ADRIEN, un neveu, trompettiste virtuose chez RAY VENTURA, est chef d’orchestre actuellement au cirque AMAR et RANCY. CARLO JANSELME, MIGNON pour tous, lui aussi, est un syndicaliste militant; il fut administrateur du syndicat ainsi que JOSEPH.

Il y a, en France, d’autres forains qui peuvent légitimement battre pavillon à l’enseigne des “BERLINGOTS MIGNON” , car tous les anciens eurent des enfants qui, à leurs tour, firent commerce de friandises.Les trois générations qui suivirent Jacques Maximilien JANSELME, le fondateur, ont toutes hérité du droit à la marque du grand-père. C’est pourquoi, aujourd’hui, on trouve partout en France des confiseries”MIGNON”. LES MIGNON UNE SACREE FAMILLE! …Jacques GARNIER .

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